La Terre

Tout comme la maçonnerie de pierres, l’intervention à réaliser se fera en fonction de vos souhaits, après une lecture du bâti qui permettra de le connaître, de le respecter et de définir le mode d’action approprié.

Nos interventions sur le Bâti Ancien en terre :

 

  • La reprise des soubassements en pierre :

Ils permettent de protéger la bauge des eaux de ruissellements et de rejaillissement ainsi que des remontées capillaires. Un simple rejointoiement à la chaux pouvant suffire si les sols extérieurs n’ont pas été modifiés et n’ont pas mis en péril la construction en bauge. Parfois, lorsque les désordres occasionnés, non par le temps qui passe, mais plus souvent par des interventions humaines inappropriées, sont conséquents sur la bauge, il peut être nécessaire de reprendre les soubassements en les rehaussant, en purgeant un enduit ou des joints ciment, etc. Après, le cas échéant, avoir procédé à un drainage de la construction (AUTRES PRESTATIONS (Sols, drains, cheminées, adobes…)

 

 

 

 

  • La reprise de la bauge

Rendue nécessaire suite à l’érosion, à des interventions antérieures inappropriées, à un défaut d’entretien et à l’installation de la végétation. Suivant les cas, la reprise pourra s’effectuer par le biais d’une reprise en bauge (caillebotis de terre et paille), d’adobes (briques de terre crue) maçonnées au mortier de terre , d’un corps d’enduit terre-paille épais dont l’accroche mécanique pourra être renforcée par des pieux en châtaignier fixés dans la bauge existante.

 

 

  • Le rempli terre chanvre, ou terre paille :

Dans l’épaisseur d’un pan de bois d’époque ou contemporain, le rempli permettra en fonction de son épaisseur et d’une éventuelle isolation rapportée, d’assurer une isolation, ou une correction thermique, saine, phonique et perspirante apportant un réel confort à l’habitation. Banché ou latté le rempli pourra être enduit en laissant ou non les bois apparents.

  • L’apport de masse et d’inertie :

En cloisons dans du bâti ancien, après un éventuel renforcement du solivage en étage, mais aussi dans du bâti contemporain.

  1. Les cloisons en torchis dont la composition peut varier en fonction des choix du maître d’ouvrage, des ressources disponibles, ou-et des contraintes techniques sont une bonne solution pour accroître le confort thermique, mais aussi phonique. Sur la structure en bois, le squelette de la cloison, du lattis ou des canisses peuvent servir de coffrage perdu et d’accroche mécanique à l’enduit. Le remplissage pouvant être un mélange de terre-paille ou simplement de la paille compressée si la légèreté des cloisons est un objectif.
  2. Les cloisons en adobes pourront aussi être utilisées en cloisonnement, en veillant dans les étages à ce que le solivage soit adapté à la charge rapportée. Enduites ou avec joints apparents, les adobes peuvent aussi servir à maçonner du mobilier intérieur et pourquoi pas près du poêle à bois…
  3. Les tommettes ou carreaux de terre cuite sont un revêtement de sol approprié au bâti ancien lorsque le complexe de sol a été réalisé en cohérence avec ce dernier (gestion de l’eau et des remontées capillaires, perspirance des matériaux), c’est à dire sur une dalle de chaux isolante ou non, suivi d’une chape maigre à la chaux et d’une barbotine.
  4. Les hourdis quenouilles ou quenouilles dont la résistance surprend toujours la première fois que l’on en réalise et que l’on pose le pied dessus après séchage… Une âme en baguette de châtaignier, du foin, une terre argileuse, un bon coup de main, digne d’un pâtissier, et le tour est joué. Économiques, écologiques, phoniques et apportant de l’inertie dans les étages, les quenouilles peuvent supporter une chape de terre, fibrée ou non, sur laquelle des tommettes ou un parquet bois pourront être posés. En sous face elles recevront un enduit terre sur lequel une finition adéquate pourra être ajoutée (finition terre, chaux, plâtre, badigeon).
  5. La brique de terre cuite est aussi un élément caractéristique que se soit sous sa forme « standard » de briques ou encore de tuileaux (briques plus fines). Régulièrement utilisée pour les jambages, conduit de cheminée (meilleure résistance aux chocs thermiques que la pierre) ou encore pour les souches de cheminée. Suivant les époques et le mode de fabrication les dimensions des briques ont varié pour se standardiser suite à la révolution industrielle. Il n’est donc pas rare d’avoir à maçonner des briques ayant des dimensions variables.

Enduit en cours de séchage sur souche de cheminée entièrement remontée.

 

Le bâti ancien ne se limite pas à l’habitation, bien au contraire. Nous pouvons intervenir sur tous les éléments caractéristiques du terroir local : habitats de tous types (manoir, ferme, longère) et dépendances, ainsi que granges, remises, fours à pain, chapelles, églises, etc.

Ces exemples ne se veulent pas exhaustifs, n’hésitez pas à nous faire part de vos envies.

 

En savoir plus sur la Terre

« En 1987, l’Ecomusée du Pays de Rennes ouvrait ses portes avec une exposition permanente sur les constructions traditionnelles en terre crue, la bauge. Après une longue période d’indifférence ou de rejet, cette architecture accédait enfin à la reconnaissance et au statut de bien patrimonial. Les maisons en terre quittaient leur image d’archaïsme et de pauvreté. Les constructions en bauge constituent une originalité locale qui contribue à l’identité du bassin de Rennes. » Extraits de l’introduction du livre « Architecture de Terre en Ille et Vilaine » par Jean Luc Maillard – Conservateur du Pays de Rennes 2009